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La Douleur - Définition et Perception de la Douleur dans le Domaine de la Danse

Dernière mise à jour : 9 nov. 2020

Les statistiques obtenues suite à l’analyse des 109 Passeports Santé de l’année scolaire 2017-2018 ont montré que 52,3 % des élèves interrogés du PNSD Rosella Hightower avaient rapporté des douleurs chroniques et/ou inconforts occasionnels. Certains danseurs ont mentionné jusqu’à 6 parties différentes de leur corps qui leur étaient douloureuses au quotidien.


Les élèves ont également mentionné danser quotidiennement avec des douleurs d’intensité modérée, et ce, dès le début de l’année académique (score de 3,65 ± 2,11 sur une échelle de 0 à 10). Cette intensité tendrait, selon la littérature, à augmenter notamment durant les périodes d’examens et de représentations.


Sur l’ensemble de l’année 2017-2018, 42 % des plaintes rapportées en consultations au Pôle Santé concernaient des douleurs (sans diagnostic particulier). Des épisodes de douleurs ont été retrouvés chez au moins un élève dans chaque niveau.


L’expérience de la douleur semble donc quotidienne et tous les danseurs, quelles que soient leurs années d’expérience, doivent apprendre à la gérer au quotidien.

Mais qu’est-ce-que la douleur chez un danseur ?



Une augmentation de la perception de la douleur est considérée comme un « red flag » : elle est liée à une augmentation du risque de blessure (c’est également vrai pour la fatigue. Se sentir plus fatigué au quotidien augmente le risque de se blesser).


Tout au long de leur vie professionnelle, les danseurs doivent pouvoir identifier à quel type de douleur ils font face afin d’éviter qu’elle n’évolue en blessure. Exprimer sa douleur est un moyen d’apprendre à la contrôler et à la gérer efficacement, savoir-faire indispensable au quotidien dû au fait que la douleur est associée aux capacités de performance des danseurs.

De plus, avoir une meilleure compréhension de la douleur permet d’avoir une meilleure relation avec celle-ci et donc d’avoir moins de peur ou d’anxiété en cas d’épisode douloureux. Différentes stratégies de prévention, de protection et de récupération existent : chaque individu étant unique, il devient propre à chacun de trouver les approches qui lui conviennent au mieux pour comprendre et gérer ses maux au quotidien.

Il ne faut pas attendre le dernier moment pour demander conseils : il faut agir rapidement pour contrôler la douleur quand elle n’est encore seulement qu’une douleur de performance.


L’une des problématiques du jeune danseur est entre autres de comprendre ses douleurs quotidiennes en lien avec les changements rencontrés tout au long de l’adolescence et de sa formation. C’est à lui d’expérimenter, d’apprendre à écouter et connaître son corps.


Pour conclure, comprendre les signaux douloureux et les multiples facteurs qui leur sont liés constitue une première approche dans la prévention des blessures, de la santé et du bien-être des danseurs, ainsi que dans la connaissance de leur propre corps et de leurs limites personnelles.


L’image de l’infographie correspond à l’affiche de la création de Marie Chouinard, bODY_rEMIX/lesvARIATIONS_gOLDBERG (créée au Festival International de Danse Contemporaine de la Biennale de Venise, Italie, le 18 Juin 2005), présentant une danseuse en équilibre sur pointes et supportée par des béquilles. Mentionnée par Fortin et Trudelle dans leur article de 2006, cette affiche évoque deux aspects de la danse contemporaine : d’une part la richesse d’imagination des chorégraphies contemporaines, et d’autre part que les danseurs ont mal. Les risques pour la santé sont bien réels et ne doivent pas être négligés.


La question finale a été tirée et traduite de l’étude de Bellan et al.


Les références sont à retrouver dans l'infographie.

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